Le médecin généraliste est souvent celui à qui l’on se confie pour dépister et soigner les problèmes de santé. Cependant, il arrive que l’évaluation et le traitement de certains troubles et maladies nécessitent l’intervention d’autres spécialistes. Ainsi, dans le cas de la dysfonction érectile, le docteur peut éventuellement orienter le patient vers l’urologue pour que des examens approfondis puissent être effectués. C’est ce praticien, spécialiste de l’appareil urinaire et de la fonction génitale, qui va examiner le malade et détecter les véritables causes du trouble de l’érection. Voici, en résumé, son véritable rôle dans la prise en charge des cas de DE.

Quel est le véritable domaine d’intervention de l’urologue ?

patient chez un urologue

Si les patients souffrant de dysfonction érectile sont nombreux à solliciter directement l’intervention de l’urologue, c’est parce que ce praticien est le spécialiste des maladies liées aux organes et voies génito-urinaires. Ce médecin est le seul réellement capable de déceler l’origine du problème, de poser un diagnostic approprié et de prescrire le traitement adapté. Bien sûr, si son rôle est surtout d’effectuer des examens cliniques complémentaires au niveau des organes directement concernés (urètre, rein, vessie, testicules, prostate et autres), son travail consiste également à évaluer les éventuelles causes et conséquences indirectes de l’affection.

Il se peut, en effet, que cette dernière soit l’effet ou le symptôme d’un autre problème de santé. L’analyse de l’urologue pourra alors servir à confirmer l’hypothèse du médecin généraliste ou à détecter la vraie nature de la maladie. Concrètement, cette approche approfondie va permettre d’apprécier le degré de gravité de la dysfonction érectile, d’effectuer un bilan précis et d’intervenir de manière efficace dans le traitement du trouble.

Les différents examens et évaluations pris en charge par l’urologue

Suite aux recommandations du médecin généraliste, l’urologue va effectuer des examens complémentaires afin de déterminer la véritable cause de la DE. Ainsi, le praticien peut réaliser une pléthysmographie. Cet examen va lui permettre, grâce à la constatation de l’apparition d’érections nocturnes inconscientes, de confirmer que le problème n’est pas d’origine organique. S’il s’avère que le patient est victime d’une maladie de la prostate et qu’il doit subir une intervention spécifique, le rôle du spécialiste sera de l’accompagner avant et après le traitement.

En effet, les opérations (prostatectomie, radiothérapie, brachythérapie et autres) réalisées au niveau de la région prostatique peuvent provoquer des troubles de l’érection en lésant les artères qui amènent le flux sanguin au pénis et les nerfs. Dans d’autres cas, le dysfonctionnement est le résultat de l’altération des bandelettes neurovasculaires qui a été engendrée par l’application de certains traitements. Grâce à son savoir-faire, l’urologue est capable d’anticiper ces différents problèmes et de proposer les solutions adéquates en tenant compte de la situation de son patient. Après le traitement, la prise en charge vise à permettre à ce dernier de reprendre en main sa vie sexuelle grâce à des traitements qui vont l’aider à maintenir une activité sexuelle durant la période de récupération.

La DE étant un syndrome polyétiologique, d’autres examens encore plus spécifiques peuvent servir à déceler son origine. Il peut arriver que les tests effectués par le spécialiste dénoncent un cas de dysfonctionnement de l’endothélium vasculaire ou d’hypoxémie. Ce genre d’incident peut être la principale cause du trouble de l’érection. Afin de confirmer cette hypothèse, le médecin peut être amené à dépister un éventuel SAS (Syndrome d’Apnée du Sommeil). Et si après une analyse de sang, l’urologue a aussi constaté une chute anormale du taux de testostérone ou une présence excessive de triglycérides ou de cholestérol, il peut privilégier la cause hormonale. Le déficit en testostérone lié à l’âge peut favoriser la dysfonction érectile.

Pour finir, il se peut que la DE soit liée à un problème de fertilité ou à des maladies cardiovasculaires. Dans le premier cas, l’expert va analyser l’état du sperme (volume de l’éjaculat, mobilité et vitalité des spermatozoïdes, cas de tératospermie et autres). Dans le second, son analyse va d’abord se porter sur les maladies des vaisseaux sanguins telles que l’athérosclérose qui peuvent provoquer des pannes érectiles. Mais si les troubles de l’érection peuvent être les conséquences des complications cardiovasculaires, ils peuvent aussi en être la cause ou tout simple un symptôme apparent. C’est par exemple le cas avec la maladie coronarienne.

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